La question de la disparition du marketing digital a été posée lors du 21e Colloque du Marketing Digital. Les 8 et 9 septembre derniers, la Sorbonne a organisé cet événement pour explorer le futur du marketing digital, dans un contexte de développement du métavers, qui semble le menacer plus que jamais. Et avec la baisse de croissance des dépenses publicitaires mondiales dans le digital, appelées à atteindre un plafond à l’horizon 2026, se pose la question de la saturation du marché. Le point sur le sujet avec Confluent Digital.
Réseaux sociaux, un problème de santé publique ?
Les problématiques liées à la santé publique font débat, notamment du point de vue de la nature addictive des réseaux sociaux, qui pourrait être une cause de dépression. On dénonce, depuis quelques années déjà, l’enfermement de l’internaute dans un cercle de croyances par les filtres algorithmiques. En outre, le web foisonne de pratiques qui interrogent, comme la fraude liée structurellement à la publicité digitale. Une fraude qui prend plusieurs formes (bots, faux comptes, faux avis…) et qui coûterait la bagatelle de près de 700 milliards de dollars au marché cette année. A ce propos, le colloque a révélé que l’industrie des faux followers et des faux influenceurs aurait un marché estimé à plus d’un milliard de dollars par an. Pour ne rien arranger, les milléniaux semblent perdre confiance dans les influenceurs.
L’heure est à la sobriété énergétique
Alors qu’on ne parle plus que de sobriété énergétique, le marketing digital semble être à la traîne à ce niveau. La vérité est que le secteur n’est pas ce qu’on pourrait appeler écoresponsable. Pour le prouver, un chiffre : 4 %, c’est le taux d’émissions de gaz à effet de serre dont serait responsable le marketing digital en 2019, au niveau mondial. Mais il faut toutefois nuancer, car le marketing digital n’est pas l’unique responsable de ces émissions, mais il y participe largement. Et puis il faut rappeler que de nombreux dispositifs sont aujourd’hui mis en place pour réduire l’impact écologique du numérique. Citons notamment la loi REEN, parue au journal officiel du 16 novembre 2021 et dont l’objectif est de réduire l’empreinte environnementales du numérique dans l’Hexagone. Citons également data centers vers, ainsi que la calculatrice de l’empreinte carbone des campagnes digitales, entre autres initiatives poursuivant le même objectif : minimiser l’impact du numérique sur la planète. Elles restent toutefois insuffisantes à l’heure actuelle…
Quid de la protection des données ?
Les partenariats entres les acteurs du domaine semblent être une impossibilité juridique, ce qui donne lieu à des conflits sans fin. Citons, entre autres, la guerre qui fait rage entre Facebook et Apple à propos du tracking publicitaire, ou encore le procès perdu par Google et qui l’a opposé aux éditeurs qui réclament que leurs articles soient rémunérés. Se pose alors l’épineuse question de la protection des données, le talent d’Achille du marketing digital, un secteur d’autant plus déstabilisé par la fin annoncée des cookies tiers publicitaires dans le but de protéger la vie privée des internautes.